Les élections rebattent les cartes

Élections ou la réconciliation avec les sondages…

Pendant deux mois, il ne va plus rien se passer en France.

Notre pays va vivre au rythme de la Présidentielle, ses scandales et à la cadence des sondages d’opinion : “les instituts n’ont qu’à bien se tenir” dira-t-on, car s’ils nous rééditent le Brexit, les élections de Donal Trump, de François Fillon et Benoit Hamon aux primaires, c’en est fini de leur crédibilité à jamais.

On oublie un peu vite que les sondages ne sont pas une science exacte et que la matière étudiée change sans arrêt : il n’y a guère que les physiciens quantiques pour être logés à pareille enseigne. A ce titre, cette élection n’a jamais autant prouvé la nécessité d’utiliser une approche qualitative pour analyser les sondages. Car aujourd’hui au-delà des valeurs en %, nous n’avons guère que 3 certitudes : les français sont en colère ; ils ont envie de lyrisme politique ; ils oscillent entre le coeur et la raison (on vous laissera interpréter !). Mais nul doute qu’après les élections, ils (= les journalistes) tireront à boulets portants sur les sondages dont ils (= les journalistes) auront abusé un an durant !

D’autant que certains observateurs vont venir s’inviter pour perturber le débat et tenter de tirer leur épingle du jeu sur le thème : les études quantitatives, c’est fini, il suffit de lire ce que disent les contributeurs sur les médias sociaux.

Il se dit tellement de choses sur le Web social, et il y a tant de façons de recueillir les conversations, qu’avec un peu de chance, on aura toujours un vainqueur : celui qui aura obtenu un meilleur résultat que les « vieux » instituts.

Le grand gagnant autoproclamé est un Canadien qui a annoncé les victoires de Donald Trump ou de François Fillon, là où on ne les attendait pas … mais pas le Brexit : ça ne marche pas à tous les coups.

Au moment de la primaire de la Droite et du Centre, le Web spécialiste canadien créditait François Fillon la veille de l’élection d’un score de … 22%, soit la moitié de son score réel, juste devant Nicolas Sarkozy. Le Web listening ne constitue évidemment pas une science exacte.

On peut faire dire bien des choses à des chiffres, avec un bon storytelling !

Vous voulez briller en société lors de la prochaine Coupe du monde de football : pariez à vos amis que lors de la finale, il y aura sur le terrain deux joueurs nés le même jour !

Vous ne prenez pas grand risque : dans un groupe de 23 (= l’effectif d’une sélection), la probabilité pour que deux personnes aient la même date d’anniversaire est précisément de 50,73% ; et comme en plus il y a deux équipes qui s’affrontent …

Enfin, rappelons que les chiffres ne se lisent pas toujours de la même façon en politique et en marketing.

Si lors d’une élection un candidat obtient 51% des voix, il est proclamé élu face à un adversaire qui n’en aura que 49% – et là, sans la moindre marge d’erreur possible : il y a un vainqueur et un battu.

Mais si lors d’une enquête auprès de 1000 personnes représentatives de votre cible, 51% des consommateurs déclarent juger votre produit performant, attention ! 51% ou 49%, c’est la même chose : on est dans la mage d’erreur.

Donc, si votre produit ne satisfait que la moitié de vos clients potentiels, la seule décision raisonnable à prendre, c’est de revoir la copie, car on est vraiment loin d’un réel succès.

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